le DAMPF SPEKTAKEL 2018.
Cette organisation impeccable a mis en marche 9 locomotives à vapeur, 3 électriques et 3 diesels historiques, en tête de compositions authentiques des années 1960-70. Les trains ont circulé pour la plupart à l’heure, en s'insérant dans une trame dense de services régionaux et de convois de fret. Des milliers d’amateurs sont venus de toute la planète (de la plupart des pays d’Europe, du Japon, d'Afrique du Sud, des Etats Unis, etc) pour assister à ces journées, avec d'immenses retombées pour l’économie locale : hôtellerie, restauration, commerces, transports. Les trains spéciaux étaient accessibles individuellement ou au moyen de billets journaliers, en vente sur les distributeurs automatiques de toutes les gares. Une belle démonstration de l’efficacité allemande et d’une véritable culture du patrimoine industriel…
Seule la météo n’a pas été au niveau de la manifestation, avec beaucoup de nuages, de grosses averses et quand même quelques belles éclaircies.
(Merci à José Banaudo pour ce texte en préambule à ses propres photos que j'adopte volontiers pour la présentation de ma modeste somme !)
>Légendes en têtes des images<
Samedi, 28 avril
Pour prendre la température de l'évènement, nous passons la matinée en gare de Trèves.
Quatre des cinq camarades sont sur le pont au sud de la gare de Trèves, de gauche à droite :
Daniel, Pierre, Olivier et Luc.
Avec la sortie simultanée de la pacific 03 1010 pour Saarbrücken et de la 52 8154 vers Nennig, on assiste au premier moment fort de la journée.
Malheureusement, la 03 prend les devants et masque la 52 dans notre perspective latérale.
A bielles, luis aussi, le petit V60 en livrée d'origine officie aux manoeuvres des rames.
Arrivée du Nord de la 01 1075 de l'association néerlandaise SSN avec une partie de sa rame "maison" ex-allemande .
Remarquez l'ambulant postal, préservé à Losheim, non loin de Trèves et reproduit avec son n° exact au 87e par PIKO.
Version lourde des deux 231 à trois cylindres présentes ( cf.la 03 1010) et reconvertie au charbon après ses dernières gloires au fuel sur Rheine-Emden au temps de la DB fédérale...
Peu après, la belle 103 113 du musée DB à Coblence longera la Moselle avec sa courte rame "TEE" pour regagner son port d'attache.
Rencontre des deux variantes principales de V100, la 2091 (série 212) du VEB Eifelbahn à Gerolstein et de la 211 049 (NESA à Rottweil).
Vous voyez bien les deux petits bandeaux d'aérateurs horizontaux au bout des capots, décalés pour l'un et symétriques pour l'autre ? Voilà le moyen le plus efficace de les distinguer.
La 52 8195 vient de quitter sa rame pour se mettre tender avant à son train suivant. [Oups, j'aurais du tourner l'image d'un degré à droite]
Entrée en gare de la mythique 01 150, entièrement reconstruite après l'incendie du dépôt musée à Nuremberg.
Sa rame "Centralbahn" (basée à Bâle) est précédée par une voiture postale d'un type plus récent à doubles portes et à toit non arrondi au bout. C'est un "spécial" hors programme officiel.
En pousse, la pimpante 218 396 de la "Brohltal-Eisenbahn-Gesellschaft" BEG avec le graphique "mi-époques" et aux couleurs de l'entreprise. Un fameux trainspotter complète le cadrage...
Et de quatre, en matière de grandes roues : la 01 202 suisse refoule dans l'avant-gare.
La 218 verte retourne (vers où ?) avec la rame "Centralbahn" tandis que la 01 150 quitte Trèves par le Nord avec son fourgon postal pour Gerolstein,
d'ou elle continuera à son origine de parcours à Mönchengladbach.
Après avoir été bien gâtés tout le long de cette matinée, nous avançons dans la vallée de la Kyll (direction Gerolstein) où nous trouvons un point photo à peu près valable
en amont de la petite gare d'Auw. La 52 8195 (FEM Nuremberg) surgi dans la verdure, revenant de Gerolstein vers Trier.
Et puis, en sens inverse, en lieu et en place de la 01 202 suisse programmée, s'amène "ma" V200 033 qui en a vu d'autres pendant ses 19 ans de jeunesse au dépôt de Villingen/Schwarzwald...
Le temps se couvre, mais nous continuons vers Bitburg, où la longue courbe de l'entrée en gare accueille la 52 8195 franconienne
et sa rame de trois-pattes, en paires de deux comme c'est la règle, y compris ce couvert typique à fret urgent des omnibus des années 50/60.
Faute d'avoir trouvé mieux, c'est ici un fourgon marchandises Pwghs 54 parfaitement restauré, extrapolé d'un ordinaire Gms 54.
Malgré les modernisations, le BV "Erdorf-Bitburg" a gardé un certain attrait et sert d'arrière-plan au portrait de la 52 8195.
Pour clore cette première journée de façon plus dynamique, voici la 52 8154 de Leipzig au démarrage à Wittlich (ligne Coblence-Trèves) à 19h21.
Ces deux décapods, attitrées des lignes de la magistrale mosellane pour la 54 et de celle de la Kyll pour la 95, seront des habituées de nos prochains jours, tandis que la 52 1360 de l'IGE Werrabahn Eisenach n'a été rencontrée qu'une seule fois à Schweich.
Dimanche, 29 avril
Comme hier, la journée débute avec la marche en parallèle entre Trèves et Karthaus,
mais cette fois-ci, nous sommes à bord pour un aller-retour à Nennig (ligne vers Perl/Apach).
Quelques impressions vues de l'intérieur, comme ce passionné anglais qui pointe chaque détail de la marche
ou bien les photographes sur le quai à Nennig.
Ou encore cette ambiance en route vers Bullay, à l'entrée du tunnel "Prinzenkopf".
Idem à Schweich au retour, ou la 52 8154 fait de l'eau tandis que la 52 1360 passe en sens inverse.
La cheffe au manche de la 78 478 qui nous mènera à Bitburg.
Lundi, 30 avril
Beaucoup de photos "documentaires" à bord des trains de ce jour, mais peu de choses à montrer de ma part.
Le matin, Olivier et Daniel sont allés en voiture sur la ligne à voie métrique de Brohl à Engeln, Pierre et Luc sont restés dans le pourtour de Trèves et moi-même ai fait un aller-retour à Saarbrücken avec la 03 1010. L'après-midi, on s'est retrouvé à bord du train de la 78 468 qui faisait la boucle autour de Trèves avec des rebroussements à Igel (ligne du Luxembourg), à Schweich (ligne de Coblence) et à Wellen (ligne de Perl/Apach).
Mardi, 1er mai
Nous nous installons au bord de la Sarre près du pont de Taben, ou une rame "TER" SÜWEX passe à côté d'une péniche chargée de ferraille.
Ce train complet descend la vallée, tracté par une UM de l'opérateur privé RBH, filiale de DB Cargo,
en occurence les CC des années 70 n°s 262 (ex 151 152-6) et 271 (ex 151 079-1).
Rencontre au loin de la péniche "Versus" d'Anvers et de la 01 1075 qui monte vers Saarbrücken.
Et puis ce fut le tour de la Moselle à Bullay et de la 52 8154 qui franchit le pont rail/route.
Vous voyez bien sous la loc le sillage d'un bateau qui vient de passer deux minutes auparavant ?
Eh bien, cela aurait pu être ça .... (cliquez)
Pour terminer, quelques prises de vue à Kordel dans la vallée de la Kyll.
La 52 8195 de la FME Nuremberg achemine ses "4y" à Gerolstein, tandis que Bitburg sera le terminus pour la 78 468 et ses trois pattes.
Retour de la T18 hotte avant et 97 minutes plus tard sous les derniers rayons de soleil...
... juste le temps entre deux pour une binouse à la brasserie de la petite gare charmante de Kordel.
Dans le dos du photographe, les ruines du château Ramstein, bel arrière-plan matinal de l'autre côté de la voie...
Finale dans la pénombre avec la 52 qui a profité de la plaque tournante à Gerolstein.
Merci pour votre visite et pour votre patience !
Hartmut
Magnolia au PN à côté du point photo ci-dessus.