Une année mouvementée
- par Michel Vuillermoz
En y regardant de prés l’année 2012 constitue à bien des
égards, un tournant dans la vie
politique mais également dans celle du chemin
de fer …
… y compris pour ce qui concerne le train miniature.
D’aucun pourrait dire que nous vivons une époque moderne (cher
Claude Viller) mais je
pose la question de savoir si la
« modernité » qui nous est proposée constitue un réel progrès
eu égard à tout ce que ces mutations entrainent comme mise au rebus de
concepts, de
matériels et d’idéaux.
Ainsi en va-t-il du chemin de fer dont, contrairement aux
discours, qui ont de plus en plus
de mal à être crédibles, voit disparaître son
transport de marchandises, ses trains de
grandes lignes et son organisation
structurée pour le service aux voyageurs.
Certes, il est facile de porter la critique, mais enfin,
je
ne porte pas ici les projecteurs
sur la fermeture d’Alès – Bessege dont
l’agonie a duré prés de 20 années.
Je porte le projecteur sur des relations de grandes villes à
grandes villes comme
Clermont Ferrand – Marseille ou plus simplement Marseille-
Montpellier.
On sait bien que le transporteur historique, à défaut
d’aides publiques, et en prévision
des réductions budgétaires
prévues dans les dotations des collectivités régionales pour 2013,
a orienté sa politique
vers la sphère « rentable».
Ainsi les trains TEOZ, rebaptisés Intercité au printemps,
sont ils dans le colimateur malgré
une convention signée sous la contrainte par
l'ETAT en
2010 et qui constitue une
obligation de service jusqu’en milieu
d’année prochaine. Et Après ?
Après ! On ne sait pas. Alors, les un après les autres,
ces trains sans statut sérieux
disparaissent ou passent sur des horaires
« difficiles », en correspondance avec aucun
autre service.
En
l’absence d’offre, la demande disparaît au profit de la voiture individuelle.
L’Etat se désengage régulièrement de ses missions
d’organisation et de structuration de
l’espace national. Le gouvernement
européen et peut être, demain, supra européen,
ne prend pas le relai de ces dossiers.
On ne peut pas aujourd’hui, prendre en considération
300 millions de personnes
et leur besoins quotidiens comme on prenait hier 50 millions
de citoyens.
Citoyens… que voila encore un terme du passé !
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